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Le 680 rue principale, San Lorenzo

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– Marie-Elaine –

Autrefois rue Ste-Angèle à Trois-Rivières, une partie des compagnons du 680 ont maintenant une nouvelle adresse: c’est euh… le barrio San Antonio, près de l’épicerie, près du nouveau marché, l’appartement le plus pâle… Avec si peu d’information, tu peux obtenir Internet, le câble et te faire livrer l’eau. C’est plutôt pratique! San Lorenzo est une ville de grandeur moyenne et malgré son expansion, le système de positionnement est toujours aussi nébuleux. Ne deviendrait pas chauffeur de taxi qui veut. Ici, il ne suffit pas de connaître l’épicerie et quelques magasins pour se retrouver. Les chauffeurs sont une vraie mine d’information. Nos collègues Simon et Myriam, pour indiquer leur adresse, donnent le nom de leur propriétaire et l’école qui est dans le quartier, et personne pour l’instant n’a semblé sans ressource à l’écoute de ces informations.

Nous sommes maintenant installés dans notre nouvelle demeure. Ici, il n’y a pas d’air clim, de piscine creusée et de petit déjeuner en s’assoyant à la table, café à la main. Non il n’y a rien de tout ça. Ici, il y a un terrain qui n’attend que nous pour faire pousser les fruits et légumes de notre choix, il y a un comptoir, un four et un frigo qui s’impatientent de nous donner un coup de main dans la réalisation de nos premiers plats typiquement honduriens. Il y a aussi une pila, cette machine à laver qui nous fera quelques muscles. Celle-là, elle attend les premiers morceaux de vêtements que nous tâcherons en redécorant un petit endroit à nous. Un changement comme celui-là, ça ne se regrette pas!

Les courses à San Lorenzo, ou comment ton sourire peut te faire faire quelques affaires en or

Ici de magasin en magasin, ils vendent tous à peu près les même choses. La même assiette avec une image de Dora l’exploratrice, les même bols avec des grosses fleurs dans le fond (ça on en a acheté!) Alors ce qui détermine de l’acheter ici ou ailleurs c’est surtout l’attitude de la personne qui te le vend. On a déjà quelques préférés, qui sont toujours sympathiques et qui te surchargent pas trop parce que tu es un gringo…

« C’est combien cette jolie bouilloire en métal ? »

« 320 lempiras » (ou environ 16 $)

« mmm c’est beau mais ça vaut pas 16$, merci quand même! »

Le lendemain….

« C’est combien cette jolie bouilloire en métal? »

« 180 lempiras » (ou environ 9$)

« coudonc, l’avez-vous échappé par terre? »

On dirait que j’ai une crise de confiance, je repasserai plus tard …

La journée terminée, la fatigue dans les jambes, et la brume dans l’esprit, on prends les derniers moments de lucidité pour s’assoir tranquillement, et profiter de notre première soirée loin de l’hôtel Morazan. Les bruits sont nouveaux parce que le soir à l’hôtel, on entendait que les chiens hurlés. Ici, les gens qui crient, qui klaxonnent, quelqu’un qui joue du tam tam, quelque part derrière la maison, et voilà nos nouveaux bruits, finalement pas si loin de ceux de la rue St-Angèle.

Vue de la rue Ste-Angèle, Trois-Rivières

Vue de San Lorenzo, Honduras